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La plateforme Bolero : nouveau leader de l’industrie musicale ? 

Bolero vient d’annoncer ce 26 janvier son partenariat avec « Le Motif », un des plus influent beatmaker et surtout hitmaker du rap francophone. Une partie des droits de 400 titres seront proposés à la vente sur le Plateforme.

Bolero, c’est quoi ?

Bolero se décrit comme une plateforme qui permet d’ « investir dans les droits musicaux de ses morceaux favoris, et percevoir des royalties. » Parmi les artistes présents, nombreux sont déjà très connus sur la scène rap francophone comme Médine, Ben PLG ou Rilès.

 

Le prix des parts est aujourd’hui relativement abordable, les prix vont de 12€ pour une part des droits du morceau DAY ONE de Arthur² et jusqu’à 150€ pour une part des droits de Brothers le célèbre morceau de l’artiste Rilès.

 

Bolero mise aussi sur la gamification des interactions des investisseurs avec la plateforme. En effet on retrouve sur le site un « Leaderboard », où les acheteurs sont classés par points d’expérience et par nombre de parts possédées. Ce système de niveau est organisé autour de quêtes à réaliser qui rapporteront des points d’expérience, parmi elles, acheter une part de morceau, créer son profil, se connecter 30 jours d’affilés…

 

Plus l’utilisateur va monter en niveau plus il aura de récompenses, comme des song shares offertes ou des réductions.

 

Les song shares

Les Song Shares sont des actifs digitaux uniques qui contiennent un pourcentage de droits musicaux. Ce pourcentage octroie une part proportionnelle des revenus commerciaux générés à l’investisseur.

 

Techniquement, les song shares utilisent la technologie de la Blockchain pour être sécurisées et traçables. Cependant, cela n’est pas mis en avant de manière outrancière dans la communication du projet. C’est assez intéressant de voir qu’il y a un nouveau flux d’entrepreneurs Web 3 qui mettent de côté le marketing technique pour essayer de rassembler des utilisateurs différents.

 

Vers l’indépendance des créateurs ?

La promesse est de libérer les artistes du joug des maisons de disques, celles-ci ont beaucoup été décriées ces dernières années comme emprisonnant les artistes et leur créativité. Ce sera l’artiste qui décidera quelle proportion et quels droits il veut mettre en vente. Les utilisateurs auront la possibilité de détenir en copropriété les droits sur l’enregistrement (les droits master) et les droits éditoriaux (sur les paroles et la partition) d’édition et de toucher les royalties correspondantes. Le prix de vente initial est défini par l’artiste en accord avec Bolero mais le pourcentage contenu par Song Shares dépend exclusivement de ce que l’artiste souhaite vendre, qui sera réparti de manière équitable et fixe dans toutes les Song Shares créées. Un autre avantage c’est que les artistes, producteurs et compositeurs continueront de générer un revenu à chaque échange sur le marché secondaire.

 

Pour se différencier des maisons de disques, Bolero assure que le propriétaire initial des droits musicaux ne cède pas son « droit de regard » sur l’exploitation de l’œuvre. Cependant, ce droit n’est pas une composante des droits de propriété intellectuelle français mais nous pouvons le comprendre comme le droit au respect de l’œuvre qui fait partie des droits moraux de l’auteur. Si cela est le cas, de toute façon les droits moraux sont incessibles, seuls les droits patrimoniaux le sont.

 

 

Une interopérabilité intéressante :

Bolero ne se limite pas à l’univers Web 3, sur la plateforme il est possible d’acheter des morceaux via son portefeuille crypto, mais aussi via un portefeuille Bolero qu’il est possible de créer directement sur plateforme ou via sa carte bancaire classique.

 

La rémunération des investisseurs

Les investisseurs reçoivent une partie des royalties relatives à leur nombre de parts dans les droits. Les royalties proviennent du streaming, des ventes physiques, des téléchargements et de la synchronisation du morceau (lorsqu’il est utilisé dans un film ou des publicités). Ce qui est difficile à comprendre c’est que ces royalties dépendent des droits achetés, si ce sont des droits master ou des droits éditoriaux.

 

Un projet intéressant mais pas sans défaut

La mention sur le site des droits d’enregistrement, d’édition ou de regard est assez intéressante car tous ces droits n’existent pas tels quels en droit français. Ainsi, il est difficile de savoir quels droits sont effectivement couverts ainsi que la réponse éventuelle de la plateforme en cas de conflit avec les détenteurs des droits. Ces droits sont d’inspiration américaine, les droits sur l’œuvre musicale, soit les paroles et la composition de la musique, sont les « publishing rights ». Les droits sur l’enregistrement sonore, soit la bande son en tant que telle sont les « master rights ». De plus, la plateforme dévoile les contrats qui les lient avec les artistes, ce qui est intéressant, mais ces contrats sont en anglais et donc pas accessibles pour tout le monde.

 

Dernier inconvénient majeur c’est que pour revendre ses parts il faut passer par le portefeuille digital et aujourd’hui il n’est pas encore possible de retrouver son argent en monnaie officielle (dollars, euros..). Il est en effet obligatoire de connecter un wallet pour recevoir la part de revenus issue de la revente ou des royalties. Si jamais aucun wallet n’est connecté dans le délai de 18 mois à compter de la notification de paiement, alors le montant total sera conservé par Bolero.

 

Pour finir il est important de savoir que Bolero prend des frais : 3% sur les redevances de Song Shares et 3% sur le montant numéraire collecté lors de l’achat de part.

 

La grosse actualité : La vente de 400 titres

Bolero va proposer à la vente plus de 400 titres composés par Le Motif pour des artistes tels que Gazo, Shay, Booba ou Jul. La réputation de ces artistes n’est plus à faire, mais rappelons que parmi ces titres il y a 14 disques de diamant (vente de 500 000 exemplaires), 13 disques de platine (vente de 100 000 exemplaires) et 25 disques d’or (vente de 50 000 exemplaires).

 

Le lancement aura lieu lundi 29 janvier à 19h CET et mercredi 31 janvier à 19h sur la plateforme boleromusic.com.

 

Si vous êtes intéressés, n’oubliez pas que l’achat d’actifs numériques comporte des risques de perte de capital, de non-liquidité et d’absence de valorisation. Il appartient à chacun de faire ses propres vérifications préalables avant de devenir propriétaire d’un actif numérique. Cet article n’incite en rien l’investissement dans ce type d’actif ou dans n’importe quel autre.

 

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Marie Pieters

Après des études dans le droit du numérique j'ai décidé de mettre à profit ma formation sur le média Start in Blockchain. Mon objectif : rendre le droit accessible à tous !

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