Il est impossible de s’intéresser à la blockchain ou aux crypto-monnaies sans entendre parler des layer. Ces dernières années ont été marquées par l’émergence de différents layers, proposant des solutions à des problèmes divers et variés. Mais de quoi parle-t-on concrètement ? Regardons ensemble l’architecture des blockchains.
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En quoi consistent les layers ?
Le terme layer se traduit par “couche” en français et désigne ainsi les différentes couches qu’on peut superposer à une blockchain. Ce système est souvent imagé par la figure de la pyramide. Pour mieux comprendre, on peut prendre l’exemple du Bitcoin. La blockchain de Bitcoin est naturellement basée sur le protocole d’internet pour exister et cela s’explique par le fait que Bitcoin a besoin de certaines caractéristiques d’internet pour exister. Bitcoin va répondre à son tour à certains besoins comme la possibilité de transférer de la valeur sur internet de pair à pair.
Mais Bitcoin présente également des limites comme le nombre de transactions par seconde bien trop faible pour certaines utilisations du quotidien. Ainsi, on trouve par exemple le Lightning Network construit par dessus la blockchain Bitcoin, et donc comme deuxième couche (Layer 2). Ce dernier propose de tirer profit des possibilités de Bitcoin tout en proposant plus rapide et moins coûteuse. Vous l’aurez compris, les layers vont se nourrir des fonctionnalités de la blockchain de base et la compléter par une panoplie de fonctionnalités.
Quelles sont les différents layers ?
Si nous reprenons l’image de la pyramide, nous devons partir de la base et remonter vers la pointe.
Layer 0 : le socle commun
Le layer 0 est la blockchain de base, rassemblant divers composants afin de fonctionner correctement et de façon décentralisée. Initialement, les blockchain Bitcoin ou encore Ethereum n’étaient pas forcément imaginées comme étant des “layer 0”. Bien que cette idée de former divers layer existait déjà dans l’esprit de certains, c’est avant tout grâce à l’adoption croissante des produits basés sur cette technologie (comme les NFT ou la DeFi) que cette idée a gagné en popularité. En effet, cette évolution de l’utilisation de la blockchain à confronter les développeurs à une réalité : la difficulté à proposer une blockchain pouvant fournir un grand nombre de transactions, rapidement, à faible coût et idéalement de façon sécurisée.
Fondamentalement, les layers 0 sont composées des éléments suivants :
- les noeuds
- les serveurs
- les mineurs dans le cas d’une blockchain en PoW
- le réseau internet
On peut citer en exemple parmi les plus connus Avalanche, Polkadot ou encore Cosmos.
Layer 1 : les blockchains originels
Les layers 1 ne sont ni plus ni moins que des blockchains indépendantes comme Bitcoin ou Ethereum. Ces blockchains ne sont construites sur aucune autre et utilisent leur jeton natif pour payer les frais de transactions. En plus de pouvoir effectuer des transactions sur ces blockchains, il est désormais possible de développer des applications.
Layer 2 : le développement des cas d’usage
A l’inverse des layers 1 totalement indépendantes, les layers 2 sont entièrement ancrées sur les layers 1 et donc totalement dépendants. Leur existence permet d’apporter des fonctionnalités et de dépasser les limites de la blockchain mère. On peut citer comme exemple les limites de scalabilité en déchargeant la chaîne mère et donc d’accélérer les transactions tout en diminuant ses frais.
Layer 3 : la couche applicative
Les layers 3, construit donc sur les layers 2, permettent notamment de construire les applications décentralisées et donc en première ligne avec l’utilisateur final. Bien que ces layers soient actuellement largement utilisées par la finance décentralisée, les DApps évoluent rapidement et de nouvelles applications voient le jour quotidiennement sur diverses blockchains.
Si l’objectif premier est de faciliter l’interaction entre l’utilisateur et la blockchain, l’autre utilisation des layers 3 réside dans la volonté de créer de l’interopérabilité entre les blockchains. Cela veut dire qu’il sera désormais possible d’effectuer des opérations entre deux blockchains distinctes (tant L1 que L2) grâce à ce pont au niveau de la couche 3.
Conclusion sur les layers
Un layer est simplement un ensemble de composants formant donc une blockchain. Chaque blockchain propose une approche et une offre différente (notamment en termes de sécurité, de scalabilité ou de décentralisation) et présente donc certaines limites. Les couches inférieures forment le socle dur qui permet le développement des couches supérieures. Ces couches supérieures permettent de surpasser ses limites et de développer de nouvelles fonctionnalités.
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