Fondé en 2020 au sein du programme intrapreneurial EDF Pulse Incubation, Exaion est la filiale WEB 3.0 du groupe EDF. Si le Cloud 3D, la blockchain ou encore l’Edge Computing ne vous disent rien, ces technologies de pointe représentent l’avenir de beaucoup de secteurs et Exaion se positionne aujourd’hui comme un leader mondial dans ces domaines. Au cœur de cette conférence, hostée par Paris Blockchain Society et retranscrite ici, découvrez l’activité de la pépite française Exaion.
Au commencement, deux co-fondateurs
L’aventure Exaion débute en janvier 2020 sous l’impulsion de Fatih Balyeli, l’actuel CEO de la startup et de Laurent Bernou-Mazars, l’actuel CTO. Les deux cofondateurs se sont rencontrés au sein d’EDF, où ils occupaient respectivement les postes de directeur des investissements (au sein du fonds VC d’EDF) et de Datacenter Manager.
Auparavant, M. Balyeli a débuté une carrière dans la finance et plus précisément dans l’investissement et les nouvelles technologies. Issu de prestigieuses institutions comme les Mines ParisTech, Paris Dauphine ou encore Oxford, ce builder est tombé dans l’entrepreneuriat dès son plus jeune âge. Aujourd’hui, Fatih Balyeli contribue activement à l’adoption du WEB 3.0 par les plus grandes institutions françaises et internationales.
Bernou-Mazars est quant à lui un spécialiste de la data et plus généralement de l’IT. Véritable passionné des nouvelles technologies, il est à l’initiative de différents projets de pointe dans les domaines de l’IoT (Internet des Objets), la Big Data, l’IA (Intelligence Artificielle) ou encore de la Blockchain.
EDF se lance dans le WEB 3.0
Si cette combinaison peut en étonner plus d’un, cette activité fait réellement sens avec les enjeux du groupe. Initialement, EDF se montrait réticent à l’idée d’investir dans la blockchain, qui était alors associée au Dark Web et au blanchiment d’argent. Les arguments de taille des cofondateurs ont convaincu la direction. On y retrouve notamment la question de l’empreinte carbone générée par le stockage de données, qui passerait de 7% aujourd’hui à 13% d’ici 2030, soit autant que le secteur aérien.
De plus, EDF étant l’un des seuls acteurs possédant des datacenters en France et n’ayant pas d’inertie dans le WEB 2.0, les données stockées par cette dernière sont désintéressées de l’évolution d’internet, ce qui en fait un acteur privilégié du WEB 3.0.
Un éventail de solutions optimales pour différents secteurs
Les produits de la filiale se découpent en 3 offres :
- ExaStudio, qui fournit des services d’infrastructure (serveurs, services d’exploitation, logiciels, matériel de pointe) pour les acteurs qui souhaitent se développer dans le métavers
- ExaNode, un set d’outils pour aider les développeurs à construire des cas d’usage blockchain sur des protocoles qui respectent leurs valeurs d’éco-responsabilité. L’entreprise souhaite être la plus agnostique possible, c’est-à-dire, ne pas travailler avec un seul protocole blockchain mais plusieurs.
- ExaDC, qui permet de commercialiser auprès des clients un service cloud autour d’un hedge computing de pointe. Matérialisé par des petits datacenters décentralisés pour rapprocher la donnée le plus proche possible de l’utilisateur final, le but est d’éviter de saturer la bande passante et réduire la latence dans le traitement des données.
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Allier souveraineté et WEB 3.0, l’enjeu d’Exaion
Le WEB 3.0 a pour objectif de fournir, entre autres, une décentralisation de nos activités et de nos données. Cependant, l’émergence du consensus de Preuve d’Enjeu (Proof-of-Stake) a conduit au développement de noeuds dont les data sont notamment stockées sur des datacenters traditionnels. Si nous prenons l’exemple de la blockchain Ethereum, 65% de ses nœuds sont stockés sur des datacenter, dont 50% sur AWS (Amazon Web Service). Les données ne sont pas plus flatteuses pour les autres blockchains comme Solana. Dans un tel contexte, la décentralisation des blockchains peut être remise en question. De plus, l’hégémonie des acteurs américains stockant nos données sur leur sol pose, depuis toujours, de nombreuses questions quant à la souveraineté des données des entreprises et consommateurs français.
Soutenu par la puissance du groupe EDF, Exaion dispose de ses propres datacenters afin de proposer une solution de stockage en France, au plus proche de ses clients.
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Pour un WEB 3.0 décarboné
Une étude menée en 2015 par Huawei estime que les datacenter pourraient consommer 13% de l’énergie mondiale d’ici 2030. Le développement du WEB 3.0 a accéléré cette tendance et conscient de ces enjeux, EDF a décidé de prendre les devant à travers Exaion afin de développer une offre éco-responsable. Tout d’abord, l’énergie consommée par les activités de la filiale est issue du mix énergétique français, grandement constitué d’énergie renouvelable et peu polluante. Ensuite, Exalion montre l’exemple en recyclant le matériel utilisé. Grâce à des partenariats stratégiques, par exemple avec le géant Nvidia, la startup parvient à se fournir en composants de pointe afin de restaurer le matériel. Pour rappel, on estime que l’acquisition de matériel neuf représente 60% de l’empreinte carbone d’une activité. En favorisant le recyclage, Exaion contribue à décarboner son activité. Enfin, pour lutter contre les derniers pourcentages de CO2 émis, l’entreprise a choisi de compenser en investissant dans des projets de reforestation en France.
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Une offre haut de gamme pour des clients prestigieux
“Je ne crois pas à la démocratisation de la blockchain ou du WEB 3.0 sans le concours des grandes entreprises” nous livre Fatih Balyeli.
Dans un écosystème en perpétuel mouvement, Exaion a su se forger une réputation en créant une confiance auprès de grandes entreprises. L’écosystème n’étant pas assez régulé, il est courant de rencontrer des entreprises qui disparaissent du jour au lendemain. Exaion présente ainsi toutes les garanties à ses clients (accréditations, assurances, soutien) afin de mener à bien un projet. Ses clients sont composés de grands comptes provenant de divers secteurs : Média, Industrie (EDF), Finance (BNP et Société Générale), Pharmaceutique, Grande Distribution (Groupe Casino), Gaming (Ubisoft), Logistique, Luxe, etc.
Nous remercions l’équipe de Paris Blockchain Society pour l’organisation de cette conférence de qualité, ainsi que Fatih Balyeli pour son expertise et la clarté de ses explications. N’hésitez pas à contacter ces deux entités qui recrutent activement.