Dans un monde où l’innovation technologique et la durabilité sont devenues des priorités essentielles, l’entreprise erable° se positionne comme un acteur clé dans l’investissement à impact. En utilisant des technologies avancées de partage de revenus, erable° permet aux investisseurs de soutenir directement des projets écologiques et sociaux tout en recevant des retours proportionnels aux succès de ces projets. Avec plus de 250 projets soutenus et une transparence inégalée, erable° redéfinit la finance durable en connectant efficacement les investisseurs à la transition écologique.
1) Peux-tu me parler de l’histoire et de la mission d’erable° ?
L’idée de la création d’erable° est venue d’un besoin : on ne trouve pas, chez les acteurs financiers traditionnels, de produits d’investissements à impact.
Certaines problématiques liées à la finance traditionnelle, comme la transparence et la manque de traçabilité de l’utilisation des fonds investis, ont conduit les trois fondateurs à créer erable°. Grâce à la blockchain, les investisseurs peuvent suivre en temps réel l’évolution de leurs investissements et s’assurer que leurs fonds sont utilisés de manière responsable et efficace. La Blockchain permet, entre autres, de tracer les performances extrafinancières.
La mission d’erable° est de faire de la finance un moteur de la transition environnementale et sociale. Plus encore, c’est de transférer la finance vers des sociétés à impact.
Pour attirer les investisseurs vers l’investissement à impact, erable° est plutôt secret sur la technologie Blockchain, l’objectif étant de réduire les barrières psychologiques posées par l’introduction de la finance décentralisée.
2) Quel est ton rôle chez erable° ?
Anaïs Bouchet est ingénieure de formation, elle a étudié l’ingénierie financière, la finance des marchés pour ensuite se tourner véritablement sur l’investissement à impact. Depuis toujours, elle est engagée, aujourd’hui elle fait partie du collectif « Pour un réveil écologique ». C’est dans le cadre de son premier emploi dans une boîte de consulting qu’Anaïs rencontre les fondateurs de Smartchain qui ont une approche technique alors qu’Anaïs avait plutôt une approche financière.
Désormais accompagnée de Vincent Katchavenda et Yannis Baala, ils créent tous les trois Cardashift (qui deviendra erable°).
Découvrez l’interview de Vincent Katchavenda, COO chez erable°
Aujourd’hui Anaïs est Chief Product Officer (CPO), son parcours d’ingénieure lui permet de créer des solutions techniques autant au niveau du design des produits que de l’amélioration de l’expérience utilisateur.
3) Comment savoir si un investissement est vraiment à impact ?
Anaïs nous donne quelques clés de compréhension, elle se base sur les frontières (ou limites) planétaires.
Le concept de limites planétaires introduit un ensemble de neuf seuils en deçà desquels l’humanité peut continuer à se développer et à prospérer pour les générations à venir. Les neufs seuils sont :
- Le changement climatique : stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre pour éviter un réchauffement climatique dangereux.
- La perte de biodiversité : préserver la diversité des espèces pour maintenir les écosystèmes.
- L’interférence avec le cycle de l’azote et du phosphore : gérer les apports de nutriments pour éviter l’eutrophisation des eaux.
- L’utilisation des sols : prévenir la déforestation et la dégradation des sols.
- L’utilisation de l’eau douce : assurer une utilisation durable des ressources en eau.
- L’acidification des océans : réduire les émissions de CO2 pour protéger les écosystèmes marins.
- La déplétion de la couche d’ozone : éliminer les substances appauvrissant la couche d’ozone.
- La charge en aérosols atmosphériques : limiter les polluants atmosphériques qui affectent la santé et le climat.
- La pollution chimique et introduction d’entités nouvelles : réduire les contaminants toxiques dans l’environnement.
Suivant l’effet (positif ou négatif) des entreprises sur ces seuils, l’investissement sera oui ou non à impact.
4) Comment le rapprochement entre erable° et We do good s’est déroulé ?
We do good et erable° sont les deux seuls acteurs en France à faire du financement participatif en partage de revenus.
L’impulsion de ce rapprochement vient de we do good qui, après 10 ans d’exercice, souhaitait vendre l’entreprise, ils se sont donc tout naturellement rapprochés d’erable°.
Des négociations se sont mises en œuvre pour protéger les salariés des deux entreprises. Résultat : tous les salariés sont restés !
5) Il semble que We do good garde une sorte d’indépendance malgré son rachat (site internet indépendant, réseaux sociaux indépendants…) peux-tu m’en dire plus ?
We do good ne cible pas les mêmes acteurs que erable°, le premier est spécialisé dans le Web 2.0 et le retail, contrairement à erable° qui est plutôt spécialisée dans le web 3.0.
We do good développe des modèles accessibles à tous, des petits projets locaux, contrairement à erable° qui accompagne des projets de plus grande ampleur à une plus grande échelle.
Il était important de garder l’identité de we do good et de la distinguer de l’image d’erable°. Pendant 10 ans We do good a connu 10 000 investisseurs au total, il était donc essentiel, d’un point de vue marketing, de conserver les deux images de marque.
6) Comment vois-tu erable° dans 2 ans ? Quelles évolutions sont à attendre très prochainement ?
Le souhait d’Anaïs est de diriger de plus en plus de flux, d’attirer de plus en plus d’investisseurs et de distributeurs de produits d’investissement (comme les banques, les conseillers en gestion de patrimoine…).
Un autre pan qu’Anaïs souhaite développer est forcément sa gamme de produits afin de toucher des investisseurs variés, qu’ils soient prudents ou offensifs.
En conclusion, son objectif d’ici deux ans est de rendre accessible les produits financiers d’erable° et de les intégrer aux schémas de la finance traditionnelle sans en subir les limitations.
Pour plus d’informations, visitez le site d’erable° ici, et le site de WE DO GOOD juste ici