Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Maksym, je suis étudiant en troisième année à l’IÉSEG School of Management. En parallèle de mes études, je suis président de KRYPTOSPHERE IESEG et responsable Contenu et Communication KRYPTOSPHERE France, la première association étudiante européenne dédiée à la blockchain et au Web3.
Raconte-nous ce qui t’a attiré dans l’univers de la crypto ?
Depuis tout petit, je suis passionné par les nouvelles technologies. Pendant mes vacances d’hiver en 2017, j’ai rencontré un informaticien qui minait du Bitcoin pour chauffer sa maison. J’avais 13 ans, et ça m’a complètement fasciné. J’ai réalisé qu’on pouvait utiliser la technologie pour créer quelque chose de nouveau, capable de résoudre de vrais problèmes dans le monde.
J’ai gardé cette idée en tête pendant plusieurs années. À 18 ans, quand je suis entré en école de commerce, j’ai découvert KRYPTOSPHERE, une association qui partageait cette passion. C’est là que tout a vraiment commencé pour moi dans l’univers du Web3.
Tu es Président de Kryptosphere IÉSEG et Responsable Communication de Kryptosphere France : peux-tu nous expliquer le rôle de l’association et les missions que tu fais au sein des différentes entités ?
KRYPTOSPHERE est la plus grande association étudiante d’Europe dédiée aux cryptomonnaies, à la blockchain et à l’intelligence artificielle. Présente dans plus de 25 établissements en France, au Royaume-Uni et en Belgique, son objectif est simple : former et accompagner ses membres pour qu’ils puissent s’intégrer dans le monde des nouvelles technologies. Cela passe par l’organisation d’événements, de formations, et de rencontres avec des acteurs clés de l’écosystème.
L’association fonctionne avec une structure unique :
- KRYPTOSPHERE France, l’entité centrale constituée d’un bureau et de responsables de pôles, élue chaque année, établit la vision stratégique, gère les partenariats majeurs et assure la coordination entre les antennes locales et le développement de l’association.
- Les antennes locales, implantées dans les écoles, constituée d’un bureau et de responsables de pôles, ils mènent leurs propres activités (conférences, formations, rencontres, etc.), en s’adaptant aux spécificités de chaque établissement.
Cette structure permet de coordonner toutes les antennes locales tout en leur laissant une indépendance.
J’ai donc deux rôles distincts au sein de l’association:
- Président de KRYPTOSPHERE IÉSEG : Mon rôle est de développer l’association au sein de l’école en organisant des conférences, des formations et des rencontres avec des acteurs de l’écosystème. Cela me permet également de développer des compétences en management, en organisation, et en communication. Ce poste m’aide à partager ma passion pour les nouvelles technologies avec les étudiants de l’école.
- Responsable Contenu et Communication de KRYPTOSPHERE France : Ce rôle consiste à gérer la stratégie de communication globale et à coordonner les antennes locales pour valoriser leurs événements et annonces sur les réseaux de KRYPTOSPHERE. J’ai également eu l’opportunité de rencontrer des personnalités de l’écosystème à travers des podcasts, afin de partager leurs expertises avec les membres de l’association et les étudiants des écoles.
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Comment faire partie de l’association Kryptosphere ?
Il existe deux façons de rejoindre KRYPTOSPHERE :
- Si l’association est déjà présente dans votre école, vous pouvez directement contacter l’antenne locale ou son président pour en devenir membre.
- Si l’association n’est pas encore implantée dans votre école, vous avez la possibilité de créer une antenne. Dans ce cas, il suffit de contacter KRYPTOSPHERE via LinkedIn, et le bureau de KRYPTOSPHERE France vous accompagnera dans les démarches nécessaires pour lancer une antenne dans votre établissement.
Quels sont les projets blockchain les plus marquants auxquels tu as participé, et qu’en as-tu appris ?
Un des projets les plus marquants auxquels j’ai participé est le KRYPTOSPHERE Blockchain Summit, un événement annuel organisé par KRYPTOSPHERE qui réunit chaque année plus de 250 personnes autour des sujets de la blockchain. J’ai eu la chance de participer à l’organisation de la dernière édition, avec pour mission de développer une stratégie de communication via les réseaux de KRYPTOSPHERE et de faire parler de notre événement dans les écoles et les médias. Cette expérience, qui a duré trois mois, m’a permis de mener une vingtaine de publications, de lancer des concours avec nos partenaires et d’obtenir des articles dans des médias comme Cryptoast, Journal Du Coin, Cointribune, Planètes Grandes Ecoles, et Start In Blockchain.
Ce projet m’a appris à travailler en équipe et à gérer les défis d’un événement d’une telle envergure, en développant ma capacité à gérer des moments difficiles et à prendre du recul sur la gestion d’événements complexes. Mais au-delà des compétences techniques, cela m’a aussi permis d’apprendre à mieux me connaître et à établir des liens plus forts avec des personnes de l’écosystème.
Une autre expérience marquante a été mes podcasts chez KRYPTOSPHERE. Étant plutôt introverti, échanger devant un micro et une caméra n’était pas naturel pour moi. Cependant, j’ai décidé de sortir de ma zone de confort pour apprendre et partager les connaissances des experts avec les étudiants. J’ai déjà réalisé une quinzaine de podcasts et d’autres sont en production, permettant aux étudiants de mieux comprendre les cryptomonnaies et l’écosystème blockchain. Cette expérience m’a permis de développer de meilleures compétences d’écoute et de communication, en veillant à ce que les auditeurs puissent tirer un maximum de valeur des conversations et interviews.
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Quelle est l’importance de la communauté blockchain dans le développement de cette technologie ?
La communauté est au cœur de cette technologie. Nous vivons aujourd’hui dans un monde de plus en plus digital, où les liens entre les individus semblent de moins en moins marquants. La blockchain résout ce problème en mettant la communauté au centre du processus, avec de nouveaux mécanismes. On a vu émerger des narratives comme les memecoins, les airdrops, ou les ICO, qui placent la communauté en position centrale. C’est elle qui prend les décisions, crée des projets et partage des visions communes.
De plus, la communauté offre un soutien continu à l’innovation. Par exemple, grâce aux forums, aux conférences, et aux événements comme ceux organisés par KRYPTOSPHERE, de nouveaux talents peuvent émerger, des collaborations se forment et des idées nouvelles prennent vie.
Selon toi, quelles sont les principales tendances de la blockchain en 2025 ?
L’année 2024 a été marquée par des sommets historiques pour les cryptomonnaies, et je pense que cette dynamique se poursuivra en 2025.
Voici les tendances à suivre en 2025 :
- L’IA intégrée à la blockchain : On verra émerger des innovations combinant intelligence artificielle et crypto, notamment avec les agents IA.
- La Finance Décentralisée (DeFi) : La DeFi pourrait connaître un véritable boom, porté par une adoption croissante et des régulations plus favorables, notamment aux États-Unis. Cela pourrait permettre l’apparition de nouveaux mécanismes comme le « fee switch » ou des modèles encore inexplorés.
- Les actifs du monde réel (RWA) : plus d’entreprises s’intéresseront à tokeniser des actifs physiques, à l’image des initiatives de BlackRock en 2024.
- Bitcoin : Bien qu’il atteindra probablement de nouveaux sommets historiques, son adoption par les gouvernements et les entreprises restera limitée. L’idée de Bitcoin comme réserve stratégique pour les États est intéressante, mais il faudra encore attendre quelques années avant qu’elle ne devienne une réalité à grande échelle.
Bien sûr, cela ne constitue pas un conseil en investissement, et je recommande à chacun de faire ses propres recherches pour mieux comprendre ces sujets.
Quels secteurs selon toi sont les plus prometteurs pour l’adoption de la blockchain dans les années à venir ?
La blockchain va impacter tous les secteurs dans les années à venir, mais certains semblent particulièrement prometteurs :
- Finance : C’est sans doute le secteur le plus mature pour l’adoption de la blockchain. La Finance Décentralisée (DeFi) va continuer à croître, permettant une gestion des actifs plus transparente et accessible.
- Marketing : De nouveaux mécanismes plus communautaires émergeront, permettant aux entreprises de mieux fidéliser leurs clients et d’offrir des expériences plus personnalisées.
- Jeux vidéo : Les jeux vidéo connaîtront l’émergence de nouvelles économies numériques, avec des modèles basés sur la blockchain permettant la propriété d’objets et d’actifs en jeu.
- Énergie : Bitcoin et les projets en Proof of Work pourraient être les pierres angulaires dans la transition écologique en facilitant l’accès aux énergies renouvelables et en générant des revenus grâce à l’exploitation de l’énergie excédentaire pour le minage.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite démarrer une carrière dans la blockchain ?
Lorsque j’ai rejoint KRYPTOSPHERE, on m’a appris l’importance des rencontres et du réseau.
Mon conseil principal serait : participez à des événements, rencontrez des experts, posez des questions à ceux qui travaillent déjà dans l’écosystème. Soyez proactif et ouvert, cela vous permettra non seulement d’approfondir vos connaissances, mais aussi d’ouvrir des portes professionnelles.
En France, le secteur de la blockchain reste relativement petit comparé à d’autres, ce qui signifie que les acteurs du domaine sont accessibles et très pédagogues. N’hésitez pas à solliciter des conseils, les gens sont ravis et prêts à partager leur expertise pour vous aider dans votre parcours.
Merci à Maksym pour son témoignage !
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