Tezos est une plateforme décentralisée open-source dédiée aux crypto-actifs et applications. Elle se présente comme étant une blockchain de layer 1, concurrente à Ethereum, avec une infrastructure évolutive et écologique. Fonctionnant via un mécanisme de Proof-of-Stake, elle consomme peu d’énergie et offre des frais de transaction faibles. Son token natif est le TEZ (XTZ). Elle figure parmi les 40 cryptomonnaies les plus utilisées, et tente d’accroître sa notoriété pour attirer un public de plus en plus large.
L’histoire de Tezos
Tezos a été pensé par Arthur Breitman, ancien ingénieur en informatique français qui a travaillé dans le secteur financier. Il publie en 2014 un livre blanc ou il expose les limites du Bitcoin, notamment son système de gouvernance et sa scalabilité.
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En 2015, il co-fonde avec son épouse Kathleen Breitman, également issue du monde de la finance, la société Dynamic Ledger Solution (DLS). L’entreprise est chargée de produire le code de la blockchain Tezos. Celui-ci sera mis à libre disposition en 2016. L’année suivante, une ICO (Initial Coin Offering) conséquente permet de poursuivre le projet.
Les fonds récoltés lors de l’ICO reviennent à la Fondation Tezos, entité chargée de la gestion du projet. L’entité Nomadic Labs est également créée. Son rôle est de s’occuper de la maintenance du réseau, des mises à jour du code et de vérifier que les amendements provenant du système de gouvernance sont bien appliqués.
Une gouvernance décentralisée
Le site officiel de Tezos met l’accent sur la gouvernance autonome du projet : chaque membre peut évaluer, proposer ou valider les amendements. Cette composante, très importante dans l’esprit du Web3, permet de catalyser l’innovation grâce à une collaboration participative.
Chaque détenteur de jetons Tezos peut donc participer aux mises à jour du protocole et autres décisions importantes. Dès qu’une vulnérabilité est découverte, que ce soit dans le code informatique ou dans la gestion économique, celle-ci peut être rectifiée rapidement pour améliorer continuellement la sécurité et les performances du réseau. Via un système électoral progressif, chaque validateur peut participer, à hauteur de ses fonds, à l’évolution de Tezos.
Preuve d’enjeu liquide
Les nœuds validateurs participant à la validation des transactions sur Tezos sont nommés bakers. Le baking est l’action de signer et publier les blocks sur la blockchain. Les bakers s’assurent que les transactions sont correctes, agrégées dans le bon ordre et qu’aucune double-dépense n’ait lieu.
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La blockchain Tezos repose sur le principe de preuve d’enjeu liquide, un type de protocole allant un peu plus loin que le Proof-of-Stake. Ce dernier consiste à mettre en gage ses tokens pour valider des transactions opérées sur le réseau.
Ici, un nœud validateur met bien à disposition un certain montant de ses crypto-actifs (la somme minimale pour prétendre à participer à un consensus est 8 000 tez). Mais au lieu de devoir verrouiller ce montant, celui-ci peut simplement être délégué. Le validateur peut gagner des récompenses sans forcément mettre sous caution ses tez. Cela permet d’avoir une meilleure liquidité, au terme traditionnel du terme, au sein du réseau.
S’il agit de manière malhonnête, ses fonds lui seront tout de même retirés. Au contraire, participer à l’intégrité du réseau lui permettra de gagner des TEZ supplémentaires qu’il pourra utiliser plus tard.
Le langage Michelson et OcamL
Les équipes de Tezos ont fait un choix technologique peu commun dans le monde des cryptomonnaies en termes de choix de langage de programmation : Michelson et OCaml. Ces deux langages sont particulièrement adaptés aux industries critiques car ils offrent une meilleure sécurité et une vérification formelle du code.
Ils se différencient ainsi d’autres langages au typage plus vague et à la sémantique moins stricte, supportant plus d’erreurs et imperfections. C’est le cas de Solidity, utilisé pour les smart contract d’Ethereum, ce qui peut alors mener à des vulnérabilités exploitées par les hackers.
OCaml a été sélectionné pour coder le cœur de la blockchain Tezos, tandis que ses smart contracts sont développés en Michelson.
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Quels sont les usages de la blockchain Tezos ?
Tezos est présent dans de nombreux domaines que ce soit en France ou à l’étranger. La blockchain se démarque par son implication dans le monde du sport, de la DeFi, et du secteur public.
Multipliant les partenariats avec de grands acteurs du monde sportifs tels que Red Bull, Decathlon, ou encore Manchester United, Tezos est aussi très présent dans le secteur du jeu vidéo. Des contrats avec des équipes d’e-sport réputées telles que Vitality ont été signés, dans l’objectif de développer des applications dédiées au fan de gaming. Ubisoft a créé sa propre plateforme de NFT basée sur la blockchain pour permettre aux joueurs de pouvoir acheter de l’équipement.
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D’autres projets plus proches de la DeFi ont également vu le jour. Citons Quipuswap, une plateforme décentralisée construite sur Tezos, qui propose aux utilisateurs d’échanger des actifs numériques directement via leur wallet.
La filiale EDF Exaion fournit par ailleurs aux entreprises des nœuds validateurs basés sur le consensus du Proof-of-Stake. Tezos fait partie des technologies sélectionnées pour l’efficience énergétique de son protocole, sa sécurité et sa gouvernance décentralisée.
Ce qu’il faut retenir sur Tezos
Tezos est une blockchain prometteuse qui a compris très tôt les limites du Bitcoin ainsi que de l’intérêt d’utiliser le protocole du Proof-of-Stake. Son infrastructure évolutive, sa gouvernance décentralisée, ainsi que l’efficience de son protocole de validation, font de Tezos un projet à suivre de très près.